27 juin, 2009

Quand l'humour doit épargner les puissants...

Tout le monde se souvient des tollés successifs déclenchés par Stéphane Guillon suite à certains de ces billets. Enthoven, Levaï (c'est un exemple, il a  commis d'autres saillies du genre) et Claude Imbert ont dénoncés cet humour qui "exclue" d'après Imbert, qui censure, d'après Enthoven et qui est simplement ordurier d'après Levaï.
Il y a quand même un problème de perspective : que je sache, ni Martine Aubry, ni Sarkozy ni Strauss-Kahn ne sont vraiment à plaindre dans leur quotidien. Je ne vois pas en quoi les moquer serait un "danger pour la démocratie", rien que çà. C'est ridicule, qui au premier chef s'érige en censeur ? Qui exclue aujourd'hui, quasi-quotidiennement, en France ? Stéphane Guillon ? Ou le régime sarkosien et ses affidés qui expulsent des sans-papiers à tour de bras ?
Il fut un temps où l'impertinence, la critique étaient vues comme des qualités essentielles, il ne fallait pas être suspecté de sympathie excessive pour le pouvoir. Maintenant, c'est le contraire. Moquer les pauvres ou les fonctionnaires, même - surtout - durement çà va ; c'est même recommandé. Par contre, si on s'attaque au roi Sarkozy, ou à un membre de sa classe sociale - fût-il de "gauche" -, celà revient à s'attaquer à l'aristocratie.

D'ailleurs, oui, l'époque sarkozyste a bien des relents d'ancien régime.


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